mercredi 14 décembre 2011

L'eau, argument environnemental pour passer au bio...

La recherche de la qualité de l'eau peut être un des moteurs de la démarche de conversion de l'agriculture au bio et faciliter ainsi l'approvisionnement des cantines. C'est ce qui a été à l’origine de la démarche de la ville de Lons-le-Saunier (précédent post).
L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui dépend du ministère de l'Ecologie et du Développement durable, vient de présenter un rapport très inquiétant qu'a décrypté Bioaddict:
Pollution de l'eau : 50% des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse gravement contaminés
"Le rapport annuel 2010 sur la qualité des eaux des bassins, nappes phréatiques et rivières, de la zone Rhône-Méditerranée et de Corse est accablant. Les pesticides et l'artificialisation des cours d'eau sont les principaux accusés.
Après avoir effectué, avec ses partenaires, près de 3 millions d'analyses dans près de 1500 sations, 729 cours d'eau, 74 plans d'eau, 570 eaux souterraines, 20 eaux côtières dans le bassin Rhône-Méditerranée ; et dans 38 cours d'eau, 6 plans d'eau, 18 eaux souterraines et 13 eaux côtières de Corse, elle a en effet constaté que la pollution était supérieure aux normes de qualité dans un contrôle sur deux. 
Et ce sont les pesticides et les altérations physiques des rivières (modification du débit, seuils et barrages, endiguement...) qui constituent les principaux accusés."
Des pesticides interdits encore retrouvés

"L'Agence de l'eau a également identifié, dans 60% des rivières et 45% des nappes phréatiques destinées à l'alimentation en eau potable, 6 pesticides pourtant interdits depuis 2003: le métolachlore, l'atrazine, la simazine, la terbuthylazine, l'oxadixyl et le diuron, interdit depuis 2008. Leur présence dans les eaux courantes prouve qu'ils sont encore utilisés. 
La principale matière active à l'origine de la contamination des nappes d'eau souterraine en 2010 est l'atrazine déséthyl déisopropyl, produit de dégradation de l'atrazine"

Rappelons qu'en Côte-d'Or nous sommes quasiment en tête du bassin du Rhône et que nous avons donc une part de responsabilité dans ces pollutions.

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